Du 16 novembre 2016 à…maintenant, la convalescence après la surprise !

Bienvenu à notre 71^ième membre, Raynald, qui a profité de cette Aventure de malade pour se glisser gentiment au sein de nos fidèles lecteurs.

Je suis donc rentré à la maison, sur mes terres comme diraient les anciens. Il fait encore très beau pour un mois de novembre mais mon attention envers mon étang se limitera à m’asseoir sur ses berges à regarder les zoizos picorer dans les mangeoires.

J'ai un bel attelage qui me tient le bras collé sur le corps pour favoriser le ressoudage de la clavicule.
 

Sylvie revient de Gore avec la satisfaction du devoir accompli; nous sommes grands-parents pour une troisième fois !! Un beau gros garçon de 8 livres et 13 onces que le Papie ne pourra prendre dans ses bras avant un bout de temps, à moins que ?????

Cadeau de ma belle-fille Aileen !

Mais, chat l'air bon tout chat !

Le 17 au matin, rendez-vous à l’hôpital BMP pour le suivi de la fracture de ma clavicule et voir comment se comporte le poumon.

Pour le poumon, on peut maintenant passer à un autre appel, il a reprit sa place et fonctionne bien.

C’est plutôt en apercevant le rayon-X de ma clavicule sur l’écran de mon orthopédiste qu’une vérité s’impose. J’ai la chance de savoir lire sommairement une radiographie et ma logique légendaire me permet de comprendre qu’un bout d’os de clavicule horizontal, qu’un autre bout d’os de clavicule vertical et enfin un autre bout d’os de clavicule qui se ballade allégrement entre les deux n’accoucheront jamais d’une clavicule en bonne santé ! Une conversation très courte s’ensuit.

-          -  Ouais, de dire le dr Étienne Leclerc, je vais devoir vous opérer !

-          -  Je vois bien ça, on fait ça quand.

-          -  Bien, disons, tout à l’heure. Je dois être à Toronto demain mais je ne quitterai pas avant de vous avoir remis cela en place même si c’est à minuit.

Les listes d’attente au B.M.P.? Semblent pas connaitre cela ! Je monte donc au bloc opératoire faire mon inscription. N’ayant pas envie d’y demeurer en attente jusqu’à minuit, je demande à quelle heure revenir.

-          -  Revenez vers 14h00 ou 14h30, ça va être correct.

-          -  Ho, j’aurais plus pensé vers 19h00 ou 20h00 !

On m’explique alors que l’hôpital fonctionne avec trois salles d’opérations dans la journée et on n’en garde une d’ouverte passé 16h30 pour les urgences et pour certaines chirurgies d’un jour à réaliser en soirée. C’est donc passé 16h30 qu’on m’opérera, pouvant même profiter d’une cancellation et…c’est ce qui arriva.

Dès 18h30, l’infirmière Christine (oui, oui, celle de l’enlèvement du drain) m’avise de me préparer, it’s a GO !

Contrairement à la pose du drain duquel je ne garde que très peu de souvenirs, je me souviens assez bien de celle-ci. En fait, je crois que c’est la même équipe car ils semblent tous me reconnaitre ! Surtout qu’une des infirmières est Karine, notre voisine lorsque nous habitions sur la rue Wellington à Cowansville. Elle avait une dizaine d’années à l’époque, la vie passe trop vite. Je me souviens maintenant que c’est elle qui m’avait demandé si j’étais le papa d’Hélène et Caroline et je l’ai reconnu en regardant ses yeux bruns, foncés, foncés, foncés.

On m’enfile des bas de compressions. Misère, le Pierrôt déguisé en Peter Pan à collants blancs. Je les ai gardés en souvenirs et, qui sait, ça peut toujours servir à l’Halloween ! On, m’explique que mon pneumothorax peut récidiver durant l’opération et de ne pas m’inquiéter si j’ai un nouveau drain à mon réveil puis, ils ont mis la switch du Pierrôt à OFF !

Je me réveille vers 22h00 et, surprise, je suis dans la même chambre et le même lit que j’ai quitté deux jours plus tôt. Étant donné que je réagis très fortement aux anesthésies (ou plutôt que je tarde à réagir suite aux anesthésies) on a décidé de me garder pour la nuit et on a même eue la délicatesse d’informer Sylvie que j’allais découcher.

Bonne nouvelle, aucun tuyau ne me sort de la poitrine. Par contre, un énorme pansement couvre entièrement mon épaule droite, c’est très professionnel et assez impressionnant.

Autre bonne nouvelle, de taille celle-là, je peux à nouveau me servir de mon bras grâce à la plaque de métal et aux 6 vis plantées dans ma clavicule. On est loin de l’Homme de 6 millions de dollars mais j’en ai tout de même pour près de $500 de quincaillerie. Vais-je sonner aux détecteurs de l’aéroport ?

Le dr Leclerc à toutefois été très très clair, ça rime ! Aucun effort de ma part car, si j’arrache les fragiles vis de ma fragile clavicule, la prochaine opération risque d’être très désagréable. Comme je suis un patient modèle, je réponds : Oui mon Capitaine ! Pas plus pesant qu’une pinte de lait, je le jure.

Vers 10h00, je demande à retourner à la maison, ce que l’on m’accorde avec joie.

J’ai droit à tout un assortiment de pilules : Morphine et, en complément, une autre pilule pour diminuer la constipation. Anti-inflammatoires et, en complément, une autre pilule pour éviter les maux d’estomac. Après 48 heures, j’en ai eu assez et ai rangé le tout dans la pharmacie. Deux Tylénols extra-forte aux quatre heures, ça me suffit !

Je le jure, j'utilise juste le bras gauche !

Pour le pelletage, j'ai eu de l'aide !

Maintenant, imaginez que c’est vous qui avez des côtes cassées sur tout le côté droit. Quelle est la pire chose qui pourrait vous arriver ?????

Si vous avez opté pour une grippe, vous avez tout bon ! C’est ça que j’ai eue comme cadeau de retour, gracieuseté de Mademoiselle Penélope qui nous a rapporté cela de sa garderie avant de venir passer la semaine avec son Papie et jouer les gardes-malades.

Mouche, tousse mais, le pire, éternue ! J’ai l’impression que l’on me déchire la poitrine à chaque éternuement. Je réussi à en faire avorter une grande quantité ce qui donne droit à de drôles de mimiques de ma part. La seule façon de diminuer le mal est de me faire serrer la poitrine à l’avant et à l’arrière par mes infirmières de maison. Elles placent leurs mains de chaque côté et appuient fortement pendant que je tousse ou que je me mouche, pathétique !

C’est ainsi durant deux semaines pour en arriver finalement à célébrer le premier mois anniversaire de l’accident et le trois semaines de ma nouvelle clavicule.

Il est maintenant temps de se remettre un peu au travail avant que la rouille ne s’empare de mon corps. Parlant de rouille, j’ai justement un projet hivernal en ce qui concerne la tondeuse qui équipe mon tracteur. Il est temps de lui refaire une beauté.

Un sourire qui en dit long !

Je le jure, tous les soulèvements de poids ont été effectués avec le bras gauche uniquement avec l’aide et sous la supervision sévère de Madame mon Épouse !

C’est incroyable le sentiment de fierté et de satisfaction que l’on ressent à redécouvrir le bon fonctionnement de tous ses membres. Bon, ça tire un peu au niveau de la clavicule mais l’orthopédiste m’a dit qu’on pourrait enlever la plaque l’an prochain si ça m’achalait trop.

Pour les côtes, c’est encore assez sensibles et ça devrait le demeurer au moins jusqu’à Noël. Pas question de faire de la motoneige cette année lors de notre voyage des Fêtes à Kuujjuaq. De toute façon, au prix que ça m’a coûté l’an dernier…..

C’est donc ainsi que se termine cette nouvelle Aventure dont je me serais bien passé. Toutefois, une très bonne nouvelle est venue de la part de nos assureurs voyages. C’est uniquement un délai de 3 mois au lieu de 6 qu’ils m’imposent avant de remettre en place notre couverture. C’est l’avantage de n’avoir pas encore atteint l’âge de 60 ans ! Prudence par contre, c’est ma dernière année !!!!

Nous devrions donc retrouver nos lecteurs en mars prochain pour une virée dans l’état du Nouveau-Mexique. Il parait que les os nous font moins mal là-bas, j’ai déjà hâte !!!!

En attendant, j'ai quand même fais livrer le 75 tonnes de roches qui manquait, on va être prêt !