Jeudi, 7 août 2014 : On traverse au Québec !





Belle nuit, tranquille, pas réveillé une seule fois par la circulation sur la grande route. Ce matin, un pick/up puis un engin à 4 roues sont venus roder autour de Forest. Probablement le propriétaire des lieux avisé de notre présence, il n’a toutefois pas semblé en faire grand cas.



Je profite de cette matinée d’attente (la traversée est pour 13h00) pour mettre à jour l’écriture du blog. Il suffit de 2 jours de relâchement pour se retrouver avec des trous de mémoire.

Nous quittons notre terrier à 11h30 et nous présentons au Ferry Terminal, quelques centaines de mètres avant le quai d’embarquement. Pour un Forest 24 pieds et 2 passagers, on vous demande un humble $39,05 ! Il paraît que ce traversier jouit d’une généreuse subvention de la part de Terre-Neuve pour permettre la libre circulation entre l’ile et le Labrador.


Ouvrez grand et faites HAAAaaaaaaaa !!


Notre traversier se nomme Apollo, selon André, il s’agit d’un ancien traversier Norvégien et est considéré maintenant, selon les standards canadiens, comme étant un rafiot en fin de vie !!! Son remplacement est prévu pour très bientôt.

Surement en raison de son état, aucune moquerie n'est tolérée à bord.


Dès le départ, malgré l’absence de forts vents et de houle, on sent très bien le tangage ou le
roulis, cette question n’étant toujours pas réglée par nos lecteurs. Le Pierrôt a tôt fait de repérer les petits sacs, lui qui a déjà été malade sur la Traverse de Lévis !

Tout le long de la traversée sera consacré à l’ingurgitation d’un café infect et à la correction des photos du voyage, on en ressort à jour comme jamais, reste maintenant à trouver un WiFi capable de digérer et diriger le tout.

Concernant le navire, il a beau être un rafiot, la salle à manger et les toilettes manquent cruellement de soins se rapportant à l’hygiène et le café a été baptisé à l’eau de vaisselle, il n’en demeure pas moins que : ILS SERVENT DE LA POUTINE À BORD ! Bon, l’enthousiasme se calme assez vite lorsque l’on se rend compte que le cheddar est râpé au lieu d’être en crottes, zut !

Première vue à l'arrivée.


Débarquement sans problème et Sylvie veut aller voir directement l’hôpital. Pourquoi, s’interrogent nos lecteurs ? Sylvie serait-elle malade ? Et bien non, nous sommes ici en pèlerinage. Au début des années 80, une infirmière fut assassinée à Old Fort où elle s’occupait du dispensaire, cette infirmière, Odile Lemay, était la cousine de Sylvie.

Sont fous comme d'la m..., d'l'asphalte neuve !!!!

Ils en ont même gardé un peu en réserve pour les futurs nids-de-poule.


Nous débutons par une visite au promontoire de Notre-Dame de Lourdes pour photographier l’hôpital. Nous y rencontrons une dame des lieux assez âgée pour nous confirmer que le bâtiment actuel n’existait pas à l’époque et que seule la partie la plus à l’Est existait.


À gauche, le dispensaire, au centre, le vieil hôpital, à droite, l'actuel.

Lourdes-de-Blanc-Sablon.

Directement sur le bord de la mer, à côté de l'hôpital !


Nous arpentons ces lieux à pied, profitant de la proximité de la Caisse Pop et de la SAQ pour refaire le plein du portefeuille puis le vider légèrement, dans l’ordre.

Activité de vacance; le ramassage de sable !

En face, l’Île aux perroquets.

Quand tu oublies ton zoom, tu te débrouilles comme tu peux !


C’est ensuite la remontée de la route 138 vers l’ouest qui nous occupe. Nous l’avons déjà parcourue de Trout River à la frontière de l’État de New York jusqu’à Natashquan où Gilles Vigneault ne nous attendait pas ! Est-ce qu’un jour la section Natashquan-Old Fort sera complétée, 350 km de taïga, toundra et steppes, 102 ponts ou ponceaux ? Pas sûr !

Nous sommes chanceux car ici, la route 138 vient tout juste de recevoir une nouvelle couche d’asphalte et la machinerie s’active partout. Les travaux sont exécutés par Les Entreprises du Mont Sterling, est-ce qu’on a entendu ce nom à la Commission Charbonneau ?

C'est quand même bien beau d'la Sphalt neuve !

Une seule route, la mer pi des côtes !

À peine 62 km sépare Lourdes-de-Blanc-Sablon du village de Old Fort mais il nous faudra tout l’après-midi pour faire le trajet. Nous stoppons à tous les panneaux d’interprétations et d’arrêts (petite blague subtile). De superbes points de vue, beaucoup de photos, de tout petits musées qui reprennent à peu près tous la même histoire soit l’histoire de la pêche sur cette côte depuis l’an 1000. 




Et nous sommes arrivés au bout, une autre fois !
À Old Fort, une seule église, non barrée et sans curé. Sylvie aurait voulu y allumer un lampion mais pas de lampions non plus ! On y a toutefois laissé nos pensées.




Nous retrouvons André et France sur le bord de la grève en train de faire chauffer l’eau pour les moules achetées plus tôt. Ils pensent bien passer la nuit à cet endroit. De notre côté, nous avons reçu certaines indications sur la maison d’Odile et nous mettons à sa recherche. 

Le camping de France et André.


C’est ainsi que nous aboutissons tout en haut du village où se trouve le cimetière et décrétons que c’est un excellent endroit pour passer la nuit. Nous y avons une vue magnifique sur l’anse et ce sera encore mieux demain après que j’ai eu lavé les fenêtres !!!

Tchin-tchin Caro !

5 commentaires:

  1. Je vous envie tellement !!!!!
    JE VEUX Y ALLER !!!!!!

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  2. Viens-t-en, y'a d'la place en masse !!! Y'a pas de Café de la Grave mais ils ont des maudits bons CD !

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  3. J'ai eu le goût d'y aller aussi, mais à vous lire je me demande ce que je verrais de plus. ;-)

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  4. Si tu savais et voyais tout ce qu'on a pas mis...tu te précipiterais !

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  5. I am so very happy to hear that a family member has been able to come, to remember and honour Ms. Lemay.

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