Mardi, 17 avril 2012 : Retour sur Juniper Spring.



La ballade de Juniper Spring fonctionne à l’inverse de celle de Blackwater River. Tu prends le canot au Spring lui-même, tu le canotes et un camion t’attend à l’autre bout pour te ramener au Spring. Facile ? Pas du tout !!!!!

La première partie est assez simple. Vous vous rendez au Spring et payez les droits d’entrée. Vous vous rendez ensuite au petit magasin pour louer un canot : $22 pour le canot, $11 pour le retour en camion et $20 de dépôt qu’on vous remettra si vous en revenez avec tous vos morceaux mais surtout les leurs !!!

Vous localisez ensuite votre embarcation par son numéro, vous le posez sur un gros buggy à roulettes et vous le poussez tout le long d’un superbe trottoir en bois qui vous mène jusqu’au lieu de départ. C’est là que le fun commence.



Le parcours du Spring est difficile en raison du courant mais surtout par la grande quantité d’obstacles qui s’y trouvent dont de nombreux arbres couchés au travers de l’eau. Le State Park n’en nettoie que le minimum pour conserver le cachet naturel des lieux. Paradoxalement, un peu moins de cachet nous éviterait bien des maux de tête ;O)



Mais l’obstacle le plus difficile à franchir est le Cooler Inspection par l’un des Rangers du Park. Pas droit au contenant jetable, aux sandwiches enveloppées de cellophane, aux boîtes de thon en conserve, au rouleau de papier de toilette. Tout cela en se basant sur la même Loi que dans les aéroports car, aux States, un avion est considéré comme un bateau avec des ailes et les mêmes lois s’y appliquent. Un canot est également un bateau et on met tout dans le même panier. Il ne leur viendrait jamais à l’idée que si l’on décide de faire sauter un canot sur la Juniper Spring, les dommages colllatéraux risquent d’être assez minimes !

Nous recevons donc l’ordre d’aller tout porter notre attirail dans l’auto et de revenir quasiment nu à l’exception de nos oranges. Je me mets alors à expliquer au Ranger que Sylvie souffre de problèmes urinaires, qu’elle doit prendre des pilules avec de la nourriture et beaucoup d’eau tout en ajoutant certains mots clés comme menstr…, ménop… et handicap person ! Ce sont des mots magiques qui nous permettent de monter à bord et de quitter avec tout notre arsenal mais bien avisés d’une possible amende de $5000 si l’on se fait prendre. Je ne peux m’empêcher de revoir en pensée les Têtes à Claques et la canisse de jus de raisin. http://www.tetesaclaques.tv/le_pilote_vid22

Envoye, avance !  J'peux pas, j'touche pas à terre !!!!


C’est avec beaucoup moins de plaisir que dans nos souvenirs que nous sortirons de cette ballade en canot. Le niveau d’eau est très bas et l’on s’échoue souvent sur un banc de sable ou un arbre qui affleure. Les passages serrés sont recouverts de branches d’arbres qui nous fouettent la peau et cherchent à nous voler nos casquettes.



Par contre, la randonnée nous a permis d’apercevoir un gros Bobcat marchant sur la berge puis, se servir d’un arbre tombé pour traverser le Spring juste devant nous. Ce fut rapide comme vision, beaucoup trop rapide pour empoigner la caméra.

En photo de consolation, un Wally-gator !


Nous conseillons cette excursion uniquement aux gens aimant se dépasser un ti-peu et n’ayant pas peur de fournir un effort supplémentaire sur la pagaie. Il est aisé de comprendre pourquoi les canots loués sont de gros Grunman en aluminium. La ballade dure au-delà de 4 heures, les égratignures sur la peau au moins  3 jours !!! 
Le Juniper Spring.

Au Juniper Wayside, lieu d’arrivée, nous faisons la rencontre de Sophie et Sébastien, deux Suisses amoureux de notre continent. La conversation se poursuit après notre retour au Spring où la baignade est bienvenue après tant d’efforts. Nous sommes surpris d’apprendre que les Suisses adorent venir en Floride et, qu’avec un Franc Suisse très fort et un dollar américain très faible, qui n’en profiterais pas ? Ils nous racontent toutes leurs expéditions en sol américain et canadien et de quelle façon ils planifient leurs déplacements, ils atterrissent à un endroit et repartent d’un autre, c’est beau la jeunesse ! Nous leur souhaitons de pouvoir en profiter longtemps.

Vive les lunettes polarisantes de Sylvie !!!



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