Mardi 3 mai 2011, De Washington à la Pennsylvanie.


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Désolé pour ceux qui s’inquiète pour nous mais les campings n’ont pas de WiFi et le Tracfone ne fonctionne que près des autoroutes. Il reste les arrêts McDo !

Ce matin, avant le départ, j’ai eu l’idée de rajouter un peu d’huile moteur. Grisou n’a pas aimé mais alors là pas du tout pantoute. A peine 15 minutes après notre départ, on perd toute la puissance, ça claque sans bon sens à l’arrière et des backfires en prime. Cette fois, je me dis, on termine encore le voyage en U-Haul et, ça adonne bien car, en prenant la première sortie, il y a le plus gros dépositaire U-Haul jamais vu de notre vie.

Mais le Pierrôt ne s’avoue pas vaincu. Grisou pête, rôte mais avance encore à 20-30 MPH. Je suis à la recherche d’un coin perdu où me stationner et nous finissons par trouver. J’enfile ma salopette et me glisse sous Grisou avec un vieux plat de plastique. L’Operation GTP (Grisou trop plein) peut commencer. J’arrache d’abord le couvert de valve pour m’assurer que tout est normal de ce côté. C’est beau et je réussis à récupèrer un peu d’huile mais pas l’équivalent de ce que j’ai mis ce matin. Pas question d’enlever le couvert de valve côté chauffeur car alors, ça va pisser l’huile de partout. Seule solution, enlever le boulon de vidange mais ça risque d’être assez chaud.

Ayoye, c’était chaud, croyez-moi ! Surtout que l’huile n’accepte de couler qu’une fois le boulon entièrement dévissé. Faut pas qu’il tombe par terre ni dans le pot et faut pas que ça coule longtemps car il me faut enlever seulement un demi-litre. Donc, faut aller revisser le boulon alors que l’huile chaude te coule sur la main. Attendez donc que ça refroidisse si jamais vous avez à répéter l’expérience.

Pour les écologistes, sachez que nous avons ramené l’huile et tous les torchons souillés avec nous et que nous en avons disposé correctement à la station-service.

Nous reprenons la route. Grisou tient absolument à nous faire connaître son désaccord mais accepte maintenant de rouler sans trop de problème. Nous retrouvons notre vitesse de croisière de 50-55 MPH.

Nous devons maintenant décider si nous remontons par la I-95 avec tous ses travaux routiers et sa circulation démentielle autour de Washington, Baltimore et New-York ou si nous allons affronter la Pennsylvanie sur la I-81 qui nous donne moins de miles à parcourir. C’est Germaine qui aura le dernier mot : La I-81 et ses montagnes.

C’est donc la I-270 vers le nord puis la 15 Nord à partir de Frederick qui nous amène à une découverte extraordinaire : Gettysburg !

Gettysburg : La plus grande bataille de la Guerre de Sécession, probablement la plus sanglante et la plus décisive de ce conflit. Un parc d’une grandeur inouïe; le Gettysburg National Military Park. Un village qui a conservé la plupart des bâtiments présents à cette époque, des rues et des maisons de toute beauté. Et dire que nous allions seulement y mettre de l’essence. Notre destination retour 2012 est toute trouvée, ce sera Gettysburg pour au moins 3 jours.


Juste comme nous quittions, vers 14h30, avant de reprendre la 15 Nord, nous avons croisé un Pleasure-Way gris, immatriculé au Québec, avec 2 vélos à l’arrière. Était-ce vous Gilbert et Lynda ???? Nous avons bien tenté de faire demi-tour mais un Grisou malade n’est pas le véhicule idéal pour une poursuite. Un Ford Fairmount 1982 non plus mais ça c’est une autre histoire !

Nous arrivons à Harrisburg pour apercevoir des miles et des miles de voitures et camions embouchonnés dans un embouteillage monstre sur la I-83. Un minimum de deux heures pour couvrir 10 miles selon notre estimé. Heureusement, Germaine nous mène dans l’autre sens par des détours plus étourdissants les uns que les autres.

Dernières séances de magasinage chez Marshall, Dick’s et Target puis nous enfilons sur la I-81 vers le nord en espérant que l’essence Super à $4,39 le galon aidera Grisou à escalader les Everest qui se dressent sur notre route.

C’est la première fois que la température est aussi chaude en remontant.  À Harrisburg, il était indiqué qu’il faisait 83 degrés.  On n’a pas encore délaissé nos shorts et nos sandales!

Par contre, sur le dessus des montagnes, l'on voit bien que c'est juste le printemps qui commence ici.

Vers 18h00, sortie 155, une toute petite pancarte bleue, sur un poteau nous annonce un terrain de camping. Trop tôt ? Devrions-nous faire preuve de sagesse ? de prudence ? Sylvie fait signe que l’on prend la sortie. Il y a une affiche Wier’s Campground 7 miles avec des flèches. On vous avise immédiatement que ce 7 miles prend environ 15 minutes à parcourir car vous allez vous retrouver sur de toutes petites routes de campagne mais, garanti 100%, vous n’entendrez aucun véhicule passant sur l’autoroute au cours de la nuit.

Le camping fait très famille. Sylvie utilise le terme bucolique. Nous nous stationnons le nez face à un ruisseau puis je vais rencontrer un brave homme tondant la pelouse pour régler mon dû.

Nous avons juste le temps de monter le set-up et de prendre l’apéritif que le vent se met soudainement à enfler et à tout renverser. 

La pluie arrive comme un troupeau de vaches folles poursuivies par les éclairs. Nous avons à peine le temps de rabattre l’auvent et de foutre les chaises sous Grisou que l’orage est sur nous. Vite, nous nous réfugions à l’intérieur de notre bon Grisou, mouais, enfin ! Quelle bonne décision d’avoir écouté la petite pancarte bleue et le doigt de Sylvie !

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