Mercredi, 20 avril 2011 : Lake Louisa State Park.


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Le Park fut crée en 1973, sans doute pour protéger une partie du Lac Louisa du boom immobilier qui toucha Clermont, une ville très jolie, située dans une région de vallons. Assez rare merci en Floride de voir un tel paysage de petites côtes.

Cette région est située dans la partie nord-est de ce qui connu ici sous le nom de Green Swamp. C’est une région de marécages et de lacs que vous avez visitée si vous êtes allés voir Mickey Mouse chez lui. D’ailleurs, nous ne sommes qu’à 20 miles de Walt Disney World. En regardant ces paysages, on ne s’étonne plus que Walt Disney ait pu acheter tant de terrain pour si peu, un coup de génie à l’époque.

Le State Park est à l’image de la région. Rien de plat ici et c’est un beau changement pour la randonnée matinale du Pierrôt qui peut enfin s’amuser un peu avec les changements de vitesses et même monter quelques côtes en se dandinant sur les pédales. Il est d’ailleurs tout heureux de ramener une belle orange pour son déjeuner mais celle-ci est étrangement légère.


Lorsque nous demeurons sur place pour la journée, la matinée est très relaxe. Outre le vélo, l’on se contente de têter un peu de café, de faire quelques toasts, d’aller prendre une douche, rien de très aérobique ! Ce n’est habituellement que vers 11h30 ou midi que nous nous mettons en train pour une randonnée pédestre, cycliste ou visite quelconque. Ici, au Lake Louisa, Sylvie ne semble pas particulièrement chaude à l’idée d’aller pédaler les petites dénivellations du Park.

Bien assis à l’ombre, nous n’arrêtons pas de nous faire piquer les pieds par des Fire-Ants qui passent sur le tapis. C’est le site de camping le plus infesté que nous ayons connu. J’ai dû saupoudrer une vingtaine de nids autour du site. Heureusement que nous avons des munitions pour les tenir à distance. Ces fourmis sont une véritable plaie dans tout le sud des États-Unis. Avis aux campeurs, munissez vous du sac magique dès votre arrivée, c’est pas cher et  garanti sans danger pour les humains.

Autre surprise aux toilettes, un beau siège pour attacher les petits pendant que les grands s'occupent de leurs petites affaires matinales. C'est drôle, mais comme Papie, je la sens pas celle-là. Regardes bien mon Ti-Pooh comment Papie fais cela, observes bien la grosse veine dans le front.....ah pi, bon déjeuner tout le monde !

La journée s’annonce torride car les nuages de la nuit n’ont pas permis à la chaleur d’hier de se dissiper. C’est pourquoi il fait déjà un beau 28 Celcius dès 10h00 du matin. Au lieu de pédaler, nous optons pour une randonnée pédestre sur les nombreux sentiers du Park. Nous prenons aussi la précaution d’apporter beaucoup de liquide avec nous.

Le State Park est établi sur une ancienne plantation d’orangers créé en 1943. Partout le long des sentiers l’on peut apercevoir les rangées d’arbres à fruits en plus ou moins bon état depuis que le système d’irrigation ne fonctionne plus. C’est tout de même ahurissant de voir pousser ces arbres directement dans le sable. On se croirait dans un désert mais, si l’on fouille bien, sous une rangée d’arbuste ou dans le fond d’une petite dépression, l’eau appparait comme par magie, en fait, elle est partout.





Après avoir traversé une section d’orangeraie à l’agonie nous arrivons à une autre dont les arbres regorgent de fruits. Vite, l’Opinel a tôt fait de couper quelques quartiers de ce fruit et Sylvie et Pierrôt se désaltèrent de 4 ou 5 oranges bien dodues. Ce sera toujours cela d’épargné sur nos réserves.








Nous entrons maintenant dans une plantation de pins rouges. Le plus drôle est que les pins furent plantés dans l’ancienne orangeraie dont quelques spécimens ont survécu. En prime, le long du sentier, ce sont maintenant des clémentines qui font leur apparition. Elles sont superbes et très facile à éplucher mais le manque d’eau a fait son œuvre et elles manquent carrément de jus.

Nos t-shirts sont tout trempés tellement il fait chaud. Sylvie et moi rêvont de Typhoon Lagoon ou de Blizzard Beach, les deux parcs de Walt Disney. Une fois revenu au campement, Sylvie déniche une autre plage sur un autre lac de la ville de Clermont. Pour ma part, je suis plutôt sceptique car, si le lac est bas ici, je ne vois pas pourquoi ce serait différent ailleurs.

J’avais raison, la baignade est interdite mais il y a une piste cyclable le long du lac. Nous commencons par le petit lunch bien assis à l’ombre puis enfourchons nos montures pour nous retrouver à la fin de la piste 2 km plus loin. Comme le dit la chanson : Changez d’coté, vous vous êtes trompé !

La South Trail débute effectivement sur les bords du Lac Minneola puis se dirige à l’intérieur des terres en traversant des quartiers résidentiels. Il faut faire attention aux intersections car les automobilistes semblent beaucoup moins polis ou tolérants envers les deux roues que nous sommes.

Le retour au park s’effectue avec un détour Clown-Internet-Milk-Shake puis une dernière visite au Lac Louisa où Sylvie décide de faire fi du règlement et de s’avancer dans l’eau jusqu’à en avoir un genoux. Le but fut atteint à quelques 100 mètres du bord. L’eau est comme un bain d’eau chaude.  Au même moment, nous entendons des cris d’amusement et apercevons des baigneurs qui se trouvent, eux, quasiment au centre du lac, vision étrange.

Les côtés de la route du Park sont enjolivé par de nombreux cactus en fleur que Sylvie décide d’immortaliser sous forme de pixels. Go Sylvie les sandales ! Elle entre bravement, ou inconsciement c’est selon, dans la prairie et prend position au-dessus des cactus alors que les maringouins et autres bestioles commencent à la prendre pour cible. C’est ainsi que je la vois revenir au Grisou en agitant les bras autour d’elle mais en oubliant de regarder où elle met les pieds et surtout les orteils.





Vlan, la plante du pied rencontre la plante tout court, un bon coup de pied directement dans un cactus et un mignon orteil en ligne avec le système de défense du cactus. A première vue, cela semblait bénin, à peine deux millimètres d’aiguille qui dépasse de l’orteil. Ce n’est qu’une fois l’opération Twizer réussi que l’on se rendra compte de la longueur réelle de l’épine. Au final, Sylvie déclara qu’elle a eu l’impression qu’elle se rendait jusqu’au cœur !

Opération Corona analgésique, ombre, gros ventilateur et une bonne douche froide par-dessus le tout. Encore une fois, les nuages commencent à s’accumuler et nous aurons même droit à quelques grosses gouttes de pluie pour le souper, environ 137 au total ! Miss météo nous a promis de baisser un peu le thermostat cette nuit. 
Pour Belle-Maman

4 commentaires:

  1. Ahhhh j'ai les orteils qui retroussent à voir l'aiguille!!! Oh god ! Tu fais une belle face de déception Papou!

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  2. Très drôle comme compte-rendu de la journée ! :-)
    Mais pôv'Sylvie !

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  3. À l'instar du dernier voyage, je constate encore une fois, à moins que je me gourasse, qu'après plusieurs semaines de proximité grisouienne, vous ne vous êtes toujours pas acquittés du devoir conjugal.

    Je sais que vous gardez une certaine retenue à propos de la chose parce que votre progéniture lit assiduement le blogue, mais une allusion subtile de temps à autre donnerait quand même un peu plus de crédibilité à vos aventures.

    Un peu comme James Bond qui, en deux heures de film, ne va jamais pisser... On n'y croit plus!

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  4. Je me permets ici quelques observations post scriptum:

    1) Je vois qu'une certaine "belle-maman" lit aussi le blogue (dédicace de photo étant mon principal indice) ce qui, selon moi, est une raison suffisante pour que les exploits donjuanesques du Pierrôt ne soient pas exposés au grand jour.

    2) À voir la face de déception du Pierrôt sur la photo ci-haut citée par Caro, je comprends a fortiori que la Sylvie ne soit pas trop excitée par la sécheresse évidente du fruit, celui-ci fût-il ou non défendu...

    3) Les multiples allusions périménopausiennes antérieures me portent à croire qu'une attention particulière devrait être apportée aux symptômes suivants:

    * bouffées de chaleur
    * sueurs nocturnes
    * palpitations
    * troubles du sommeil
    * étourdissements
    * accès d’anxiété
    * nausée
    * troubles de la concentration
    * fatigue
    * irritabilité
    * amnésie (perte de la mémoire)
    * sautes d’humeur
    * s’avancer dans l’eau jusqu’à en avoir aux genoux
    * entrer bravement, ou inconsciement c’est selon, dans la prairie et prendre position au-dessus des cactus
    * revenir au Grisou en agitant les bras autour d’elle mais en oubliant de regarder où elle met les pieds et surtout les orteils...

    :-)))))

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