Jeudi, 17 mars 2011, New Iberia

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Bonne Fête, Monsieur Pet O’Greeny !



Pendant la nuit, un raton laveur est venu visiter la grosse poubelle sur le bord de la route, méchant vacarme, méchant dégats aussi. Puis, au lever du soleil, ce sont les oiseaux chanteurs qui se sont mis en chorale pour me réveiller. C’est quand même plus agréable que l’habituelle grosse corneille enrouée qui se perche habituellement juste au-dessus de Grisou.







New Iberia: Localité desservie par le Service de police de la Paroisse de New Iberia. Son enquêteur Dave Robichaux et son célèbre copain Clete Purcel y font régner l’ordre et la justice.

Ces hommes sont les héros de plus de 15 romans écrits par James Lee Burke et, Sylvie et moi, sommes quasiment à dévorer ces livres depuis plus de 2 mois. Nous sommes donc, en quelque sorte, en pèlerinage littéraire. Après tout, y’en a bien qui vont visiter le Frère André!

C’est pas pour écoeurer personne mais Miss Météo vient de nous envoyer son bulletin pour les 14 prochains jours, ça devrait être pas trop difficile à vivre. Cela permettra peut-être enfin aux feuilles de sortir car elles sont assez gênées dans le moment et les arbres sont encore pas mal tout nus.









C’est à pied que nous retraçons les différents endroits mettant en vedette notre héros avec plus ou moins de résultats. Par exemple, nous avons trouvé son lieu de travail, son parc de jogging, son pont qui lève de la rue Burke et même que nous sommes allés dîner à son endroit de prédilection; la cafétéria Victor. D’ailleurs, il est bien indiqué, à l’entrée, que Dave Robichaux ate here. Par contre, aucune trace de la maison du fin limier sur la rue Burke. En fait, il ne s’agit que d’un tout petit bout de rue sans aucune maison, nous croyons que c’était voulu pour empêcher les fans finis comme nous d’aller cogner aux portes en quête d’un autographe. En fait, l’auteur demeure maintenant dans le Colorado.

Menu chez Victor: Malheureusement, il ne reste plus de Catfish car il est déjà 14h00. Le Pierrôt se paie deux beaux morceaux de poulet frit mais, alors là, pas du KFC pantoute, plutôt une sorte de panure style dorée amandine. Le tout accompagné de pétaques pillées et de maïs. Sylvie, plus aventureuse prend, sur une coup de chance, des vermicelles crevetttes champignons et légumes, un genre de sauté quoi. Tout bonnement délicieux, arrosé de thé glacé, à la mode du sud.





L’autre visite est pour le moulin à riz Konriko, ouvert en 1915, c’est le plus vieux moulin encore en opération. C’est le riz préféré lorsque vient le temps de faire de la cuisine Cajun. On y apprend que le riz est semé à l’aide d’avion. Ca doit prendre un maudit bon pilote et un planteur extrêmement rapide d’après les planteurs que j’ai vu en Asie.

Le riz pousse en 120 jours, le reste du temps, les champs sont inondés et utilisés pour l’élevage des crawfish (écrevisses).

Partout autour, on peut aussi apercevoir des champs semés de canne à sucre qui seront récoltés en décembre prochain. Malheureusement, alors que de nombreux petits fermiers gagnaient leur vie de cette culture, les accords de libre-échange avec les pays d’Amérique Centrale ont mené à une chute des prix menant ces gens à la banqueroute. Actuellement, la culture se fait par d’énormes compagnies ayant racheté toutes ces terres.

Nous arrêtons ensuite à Abbeville, anciennement nommé La Chapelle. C’est un curé français qui a acheté les terres ici pour y construite une église et attirer des colons. Un vrai curé Labelle version sudiste. L’influence française se constate dans l’architecture des bâtiments et dans la disposition des rues et parcs de la ville. L’église est grandiose mais ô combien vide maintenant. Lors de notre visite, l’organiste était à sa pratique, nous avons profité de ce moment.







À la recherche de notre site pour la nuit, nous retombons sur la caravane Airstream de l’autre jour et le terrain est complet. Heureusement, la Camp Host nous indique qu’un nouveau State Park vient tout juste d’ouvrir pas très loin et nous nous y rendons.







Le Palmetto Island est un sujet de contreverse dans la région. Aménagé au coût de $13 millions, il en coûte $600,000 pour l’opérer toute l’année. Mettons un taux d’occupation du camping de 50% donc 50 terrains à $20 chacun, ça donne $1000 par jour donc $365,000 par année. Si vous avez bien calculé, il manque des sous quelque part et l’État de Louisiane fait face à un déficit de 1,5 milliard cette année donc, pas d’argent pour le Palmetto. Ce sont les commercants de la ville d’Abbeville qui maintiennent actuellement le Parc en vie avec des dons de $5000 chacun.

Pour l’instant, c’est nous qui profitons royalement de toutes ces installations flambant neuves alors que moins de la moitié des sites sont occupés.

On a tous besoin de support en vieillisant.
















Clin d'oeil pour Carole, Bernadette Soubirou, tu connais ?
Tracteur à gazon Cajun.

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